Notre marché va ré-ouvrir ses portes fin juin mais pas sans y laisser quelques plumes. Ce marché datant du Moyen Age, sera défiguré et ne proposera plus la diversité de produits adaptés à toutes les bourses saint-gilloises.
Bien que la loi interdise de sélectionner les marchands, elle peut permettre de consacrer des emplacements dédiés à la vente de certains types de produits. De tels procédés permettent de placer les marchands qui offrent une marchandise destinée pour une certaine clientèle sur les emplacements les plus rentables et proposer les emplacements les moins exposés aux vendeurs de produits « bas de gamme ».
Par ce genre d’agissement, on espère ainsi les décourager. Nous pensons notamment aux « textiles premiers prix » qui vont se retrouver dans la rue du Fort ainsi que ceux qui vendent les marchandises « tout à 1 € » qui sont censés ne plus y avoir leur place. D’autre part, afin de permettre à une population plus aisée de venir sur les marchés, les heures d’ouverture sont adaptées aux horaires de bureau : les marchés se tiennent plutôt en fin de matinée jusqu’à 20h. De fait, ce genre d’offre ne correspond plus à une majeure partie des clients habituels qui sont les personnes âgées et les femmes au foyer, mais bien à celui des travailleurs.
De plus, le marché propose une dimension plus conviviale, grâce à la présence de food trucks et d’échoppes qui permettent de s’abreuver et de manger « un bout » sur le pouce. Mais ces services bien que très attractifs ne sont pas compatibles avec tous les portefeuilles saint-gillois.
C’est le cas de celui de la place Van Meenen le lundi, mais aussi du Parvis le jeudi après-midi et le jeudi soir et bientôt aussi celui du mercredi.